Votre source française sur Keira Knightley
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Bienvenue sur Magnificient, votre source française sur l'actrice britannique Keira Knightley. Vous avez pu la découvrir dans Orgueil & Préjugés, Pirates des Caraïbes ou The Imitation Game. Vous la retrouverez prochainement à l'affiche du drame Boston Strangler. Bonne visite. Marine
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22 Mar 2020
Marine

Bonsoir à tous,

Et une interview de plus de traduite ! Il s’agit cette fois-ci d’un entretien réalisé avec Total Film, très intéressant. On y apprend encore quelques détails sur Silent Night. Merci de me créditer si vous prenez ma traduction.

C’est un jour de février croustillant quand Total Film s’entretient avec Keira Knightley à Londres (« Ma préférée » dit-elle en parlant de la capitale). Son dernier film, Misbehaviour, raconte l’histoire vraie d’un groupe d’activistes qui a saboté la cérémonie de Miss Monde 1970, qui était regardée par plus de 100 millions de téléspectateurs. « On réalise que c’était un tel effort, sourit-elle. Entrer et interrompre quelque chose comme ça qui est littéralement le plus grand show de la Terre. » C’est un film féministe et consciemment social, exposé avec une touche délicate. Il est facile de voir ce qui a attiré Knightley dans le rôle réel de l’historienne et activiste Sally Alexander.
La star britannique de 34 ans est devenue une des personnalités les plus célèbres en Grande-Bretagne, presque du jour au lendemain, au casting du hit surprise de 2003 Pirates des Caraïbes : la malédiction du Black Pearl. Mais après cette expérience digne des montagnes russes (et ses conséquences), Knightley s’est largement éloignée des blockbusters pour des films d’époque, indies et, surtout ces derniers temps, des drames avec des messages pertinents (Colette, Official Secrets) choisissant des films à son goût plutôt que ceux répondant au plan d’un agent. « Si c’est un petit budget, on doit frapper du poing sur la table et y aller, rayonne-t-elle. On doit juste se plonger dedans. »
En grandissant sous l’œil du public, Knightley a enduré toute les attentions négatives : elle a récemment admis avoir eu un burn-out à 22 ans, quand elle a été diagnostiquée d’un trouble de stress post-traumatique. Mais en dépit du fait de s’être accordée des périodes de répit, son travail éthique ne s’est jamais relâché et elle a aussi parlé de nombreux problèmes de société.
Le jeu est dans son sang : sa mère est une scénariste (elle a écrit le rôle de Knightley dans le drame historique de 2008 The Edge of Love) et son père est un acteur. « On allait au cinéma tout le temps, se souvient-elle. Ça a toujours été un monde que je trouvais totalement magique et très inspirant. »
Knightley n’a pas de formation formelle et a du aiguiser son talent. « La façon d’apprendre est assez… « brutale » est peut-être trop fort. Mais c’est le seul mot qui me vienne à l’esprit. Mais vous savez, vous apprenez vraiment, rit-elle, si vous êtes intéressé – et j’étais désespérée à m’améliorer et désespérée de trouver des gens pour m’apprendre. »
Cette apprentissage s’est matérialisé avec des réalisateurs comme Joe Wright (Orgueil & Préjugé, Atonement, Anna Karérine), David Cronenberg (A Dangerous Method) et Tony Scott (Domino), et avec deux nominations aux Oscars pour Orgueil & Préjugés et The Imitation Game de Morten Tyldum.
Misbehaviour montre une abondance de voix féminines derrière la caméra (dans les rôles de réalisatrice, de scénaristes et de productrices) et devant la caméra (Jessie Buckley, Gugu Mbatha-Raw, Lesley Manville et Keeley Hawes) et offre à Knightley le rôle d’une mère puissante et déterminée pas effrayée de secouer le status quo des mâles dominants. « Je pense que dans un tel sujet, il y a un vrai sens d’unité, sourit-elle. Et nous savons en tant que femmes à quel point cela est rare quand on réalise subitement qu’il y a plus de femmes que d’hommes sur le tournage.. »

Total Film : Misbehaviour semble être vraiment un film destiné aux débats. Est-ce que c’est ce que vous avez ressenti quand vous l’avez lu la première fois ?
Keira Knightley : Oui, je pense. Je ne savais rien de tout cela quand je l’ai découvert. Tout était nouveau pour moi. Et j’ai aimé le fait que ce ne soit pas militant. C’est comme si le film en lui-même était une conversation.

TF : Donc vous ne connaissiez pas l’histoire vraie avant ?
KK : Je ne savais absolument rien. Je connaissais ce monde comme étant vraiment quelque chose. Mais je ne l’ai jamais regardée [la compétition Miss Monde] et je n’en savais rien. J’en ai parlé à ma mère et elle se rappelait de ce qui s’était passé. C’est un monde si étrange de toute façon. En faisant des recherches, j’ai vu quelques émissions. On dirait un autre temps. C’est un peu comme le concours de l’Eurovision. Il y a des choses extraordinaires et étranges. Et je ne réalisais pas combien c’était gigantesque. L’émission avait le plus grand nombre de téléspectateurs. C’était si énorme. Donc le fait d’avoir pu interrompre le plus grand show de la planète, j’ai trouvé ça incroyable.

TF : Dans le film, Sally Alexander doit faire face à un jury d’hommes et doit équilibrer sa carrière avec la garde de son enfant. Est-ce quelque chose qui vous parle ?
KK : Oui, complètement. Je pense que c’est difficile de ne pas se sentir concernée si vous êtes une femme et une mère. Tout ceci est très actuel. Vous pouvez aller dans une pièce pour discuter mais tout est toujours dans un environnement masculin. Et même si on arrive à entrer dans le jeu, faire entendre sa voix est une toute autre chose. Je pense que la plupart des femmes qui travaillent se reconnaissent là-dedans. Je reconnais certaines choses. Dans cette conversation sur l’objectification, c’est encore quelque chose avec laquelle nous luttons maintenant. Bien que ça se passe dans les années 1970, on ressent que tout est encore très actuel dans nos conversations – et évidemment la discussion sur le racisme et l’invisibilisation de certaines personnes provenant de certaines ethnies.

TF : Comment c’était de travailler avec Jessie Buckley ? En tant que nouvelle dans l’industrie, est-ce que vous lui avez donné des conseils ?
KK : Non, personne n’a besoin de donner de conseil à Jessie. Je ne saurais pas quel putain de conseils donner à quiconque. Jessie est terrifiante. C’était vraiment agréable de travailler avec elle. C’était un travail très heureux. Je sais que tous les acteurs disent ça et souvent ce n’est pas vrai, mais cette fois-ci c’est vraiment vrai pour moi. Donc c’était vraiment bien d’avoir plein de scènes avec elle. Et également avec Philippa Lowthorpe, la réalisatrice, elle est juste incroyable. Et elle est si calme. Elle a cette sorte d’air imperturbable et agréable autour d’elle.

TF : Qu’est ce que vous recherchez dans les projets aujourd’hui ?
KK : Je pense que mon agent aimerait vraiment la réponse à cette question [rires]. Je ne sais jamais ce que je recherche. C’est vraiment, vraiment ennuyant pour tous les gens qui travaillent avec moi. Mais étrangement, je le sais dès que je l’ai trouvé. Je suis incroyablement instinctive et il n’y a pas toujours de sens dans ce qui me captive. J’ai fait Official Secrets et puis celui-ci. Les deux avaient définitivement une vibration politique. Je pense que ces deux projets reflètent définitivement le monde qui nous entoure et pour l’instant, c’est là où on intérêt va. En ce moment, le prochain projet n’est pas politique. Il est vraiment bizarre [rires]. Il est légèrement drôle mais très noir. Donc vous savez, je n’en ai aucune idée. Je recherche toujours l’écriture. Je recherche toujours de bons dialogues. Je recherche toujours des personnages qui ne sont pas dimension unique. Et je pense que je suis à un point où j’aimerais vraiment travailler avec des réalisateurs qui vont me pousser parce que je ne veux pas faire toujours la même chose.

TF : Avez-vous toujours instinctive quand vous choisissez vos rôles ?
KK : Je pense que j’ai essayé au début d’avoir une stratégie et elle est très vite passée à travers la fenêtre. Si j’avais eu une stratégie, cela aurait voulu dire prédire quels rôles allaient être des succès et lesquels allaient être des échecs. Et on ne peut jamais rien prédire. Ce que j’ai appris c’est que je suis une mauvaise femme d’affaires ! Je suis nulle pour deviner ce qui va marcher. La seule chose que je peux faire est de savoir ce qui m’intéresse à un moment particulier, parce que c’est le seul moyen pour moi d’être bonne ou d’avoir une chance d’être bonne. C’est ce que je fais depuis très longtemps.

TF : Etait-ce un tournant particulier quand vous avez réalisé que le cinéma pouvait être vraiment une carrière ?
KK : C’est un peu arrivé d’un coup. Je ne m’en souviens pas vraiment. Je n’avais pas prévu de quitter l’école après Joue la Comme Beckham et puis j’ai eu Love Actually, et je n’avais pas non plus prévu de quitter l’école à ce moment-là. Même quand j’ai fait le premier Pirates des Caraïbes, je voulais retourner à l’école après. Je n’ai pas arrêté de travailler pendant cinq ans après ça. Je ne pense pas avoir vraiment eu la chance d’y songer. Je ne pensais sincèrement pas que ça me mènerait là où je suis. J’ai toujours imaginé que ce serait du théâtre puis une école d’art dramatique et peut-être avoir assez de chance pour avoir des petits rôles ici et là. Donc ça a été vraiment un choc. Mais je sais de mes parents qu’il y avait une place dans le monde qui s’est ouverte pour moi. Et juste parce qu’elle s’est ouverte à ce moment particulier ne veut pas dire qu’elle s’ouvrira encore. Si on a eu une de ces opportunités, on doit s’y précipiter et tenir à cette vie précieuse. Et c’est ce que j’ai fait.

Enfin, Philippa Lowthorpe, la réalisatrice de Misbehaviour, a bien confirmé que le film serait diffusé partout dans le monde mais dû à l’épidémie de coronavirus, elle ne peut pas donner de date précise sur la sortie du film.
Sachez également que le tournage de Silent Night serait apparemment terminé.
Faites attention à vous et respectez bien les consignes de confinement pour votre sécurité,
A bientôt !