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Bienvenue sur Magnificient, votre source française sur l'actrice britannique Keira Knightley. Vous avez pu la découvrir dans Orgueil & Préjugés, Pirates des Caraïbes ou The Imitation Game. Vous la retrouverez prochainement à l'affiche du drame Boston Strangler. Bonne visite. Marine
photo coup de coeur

08 Nov 2020
Marine

Bonjour à tous,

Keira abandonne le projet de la mini-série sur le Serpent de l’Essex. En effet, le tournage devait commencer ce mois-ci mais avec l’épidémie de coronavirus battant son plein, l’actrice a préféré se retirer du projet pour protéger sa famille. Dommage !

• Keira a également donné une interview au Daily Telegraph australien où Misbehaviour sort le 26 novembre prochain. La traduction a été réalisée par mes soins, merci de me créditer si vous la prenez.

SM : Vous êtes reconnue comme une star internationale depuis près de deux décennies. Est-ce difficile de gérer la perception qu’ont les gens de vous à une si grande échelle ?
KK : Ce qui est bien en étant dans la trentaine c’est que je peux dire tranquillement que je m’en fous. C’est génial. Quand on a des enfants, on est si fatigué et on est très concentré là-dessus… Plein de préoccupations secondaires s’en vont et c’est vraiment bien. On n’a juste pas le temps ni l’énergie. Je pense que ça m’a sûrement dérangé quand j’étais à la fin de mon adolescence, au début de la vingtaine. Tout était sujet à l’angoisse : la panique que les autres ne vous aiment pas.

SM : Comment ça s’est passé pour vous quand en 2003 « Pirates des Caraïbes : la course du Black Pearl » est devenu un hit du box-office et que vous êtes devenue un nom familier ?
KK : Je l’ai ressenti très, très intensément. Ce n’était pas agréable et très difficile. Et je pense que j’étais à un niveau de célébrité qui me ferait énormément stresser maintenant. Et ce serait vraiment dur. Particulièrement avec les enfants. Je n’aimerais pas ça du tout. Mais je pense que c’est de mieux en mieux en vieillissant. J’espère être de plus en plus à l’aise dans ma peau.

SM : En parlant de vous deux filles, Edie a cinq ans et Delilah a un an. Est-ce que cela vous rend moins égoïste ?
KK : Oui et je pense que ce processus est intéressant. C’est un long travail de devenir moins égoïste. Ce n’est pas une leçon facile n’est-ce pas ?

SM : Vous avez emmené Edie avec vous à la marche anti-Brexit l’année dernière. Est-ce que l’engagement pour le changement politique est important à vos yeux ?
KK : Oui, évidemment. On pense au monde dans lequel on emmène nos enfants et on voit tous ces problèmes et peut-être qu’on voit ces enjeux de manière très claire. On se dit « Oh mon Dieu, comment vais-je protéger mes enfants de ça ? » Mais je le veux aussi pour moi-même. J’ai toujours été intéressée par les enjeux féminins, depuis que j’ai 11 ou 12 ans quand j’ai compris que les filles ne pouvaient pas jouer au football en dépit de mon amour pour ce sport. Donc je pense que ça a été toujours là en moi.

SM : Est-ce que Edie a aimé cette manifestation ?
KK : C’était une marche sympathique. Elle a vraiment aimé ça. Donc c’est bien. J’aimerais l’emmener à une autre manifestation. Elle n’avait que quatre ans et était un peu petite. Mais elle grandit à chaque instant. Elle assistera à une autre quand elle sera un peu plus grande.

SM : En parlant de protestations, votre nouveau film « Misbehaviour » raconte l’histoire vraie qui s’est produit au concours de beauté de Miss World en 1970. Comment vous êtes vous identifiée à ces femmes ?
KK : Et bien, j’ai lu le script et j’ai naturellement été d’accord avec ces protestations liées à la seconde vague du féminisme et pourtant, j’ai gagné principalement mon argent en étant modèle pour Chanel. Je vais sur les tapis rouges où on vous donne une note sur 10 et où on a des caméras braquées sur nous de haut en bas. Je pense que c’est la complexité d’être une femme pendant l’âge contemporain. Pourtant la première et seule carrière au monde – la seule et l’unique – où une femme peut gagner plus qu’un homme est la mode. Ou la prostitution. Et tout ce qu’il faut c’est être une jeune femme. L’apparence est plus importante que ce qu’on a à dire ou ce qu’on pense. Et c’est encore le monde où on vit aujourd’hui.

SM : Donc faire ce film ne vous a pas poussé à reconsidérer votre métier ?
KK: Je suis super contente de l’argent que j’ai gagné, du style de vie que j’ai grâce à ça et des expériences que j’ai eu. Cela m’a donné des opportunités incroyables. C’est la raison pour laquelle ce film est très intéressant. Il se penche sur ces deux aspects. Il dit que c’est affreusement horriblement, que je suis totalement contre et que cette objectification est affreuse et pourtant, cela me donnera des opportunités. Je deviens subitement visible dans un monde où je suis invisible, et cela a du mérite et de la valeur, et je pourrais avoir une meilleure vie après. C’est ce à quoi nous sommes confrontés constamment.

SM : Venons-en au changement climatique, avez vous fait des changements dans votre quotidien ?
KK : Oui, en effet. Nous basons essentiellement notre alimentation sur des végétaux. Nous recyclons. Nous avons une voiture électrique. Mais il doit y avoir un changement gouvernemental massif. Nous faisons de petites choses. C’est facile. Mais jusqu’à cette année, nous étions toujours en train de prendre l’avion, nous étions hypocrites – je prends des vols pour le travail tout le temps. Mais nous essayons consciencieusement de ne pas prendre l’avion pour nos vacances ou d’autres sorties comme ça. Nous essayons de changer ça. Je ne dis pas que je suis une activiste climatique mais je suis une citoyenne qui l’entend et qui se dit « Nom de Dieu ! Nous devons faire quelques chose ».

Cela fait du bien d’avoir quelques nouvelles de notre actrice préférée !
A très bientôt !