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Bienvenue sur Magnificient, votre source française sur l'actrice britannique Keira Knightley. Vous avez pu la découvrir dans Orgueil & Préjugés, Pirates des Caraïbes ou The Imitation Game. Vous la retrouverez prochainement à l'affiche du drame Boston Strangler. Bonne visite. Marine
photo coup de coeur

14 Mar 2020
Marine

Bonjour à tous,

• Je viens de traduire l’interview donné par Keira à DigitalSpy. On y apprend notamment qu’elle est en négociation pour un nouveau rôle ! Les paris sont donc ouverts pour deviner le nom de la réalisatrice qu’elle évoque. L’interview étant traduite par mes soins, merci de me créditer si vous la prenez.

DigitalSpy : Avant de commencer à travailler sur Misbehaviour, y a-t-il quelque chose qui vous a surprise dans cette histoire ?
Keira Knightley : Je pense que ce qui m’a surprise était que je ne savais absolument rien de cette histoire donc j’ai d’abord lu le script et je me suis juste dit « Wow, c’est incroyable ! ». C’est très intéressant qu’un film traite vraiment du féminisme et du racisme à la fois, et je sens que c’est une conversation que nous avons toujours maintenant. C’est une histoire se déroulant en 1970 et donc il y a 50 ans et nous avons toujours le même débat. C’est très actuel.

DS : Est-ce le moment parfait pour sortir ce film ?
KK : Je pense que ce qui est bien, c’est que le féminisme vienne en premier plan : nous sommes maintenant bien conscients que l’égalité salariale n’est pas atteinte et c’est toujours un combat à mener. Je pense que cela fait bien une vingtaine d’années que cela avait presque disparu de nos pensées. Puisque les gens sont maintenant de nouveau réveillés pour mener ce débat, oui, je pense que c’est très important de marquer l’histoire de ces femmes parce que c’était extraordinaire. Il y a une manière intéressante de raconter cette histoire puisqu’on imagine qu’en allant voir ce film, il n’y aurait qu’un point de vue et, en fait, ce que j’ai vraiment aimé dans le scénario est qu’il y a deux points de vue distincts et aucun d’entre eux n’est jugé. Tous les deux sont complètement intelligents et totalement compréhensibles. Je sentais que c’était très important de se dire « Voyez, c’est ce qu’ils ont ressentis et voilà ce qu’ils ont également ressenti, et ils ont tous les deux raison », c’est délicat, donc comment pouvons-nous passer à autre chose ?

DS : Quand vous préparez une histoire importante comme celle-ci, est-ce différent d’un Blockbuster ?
KK : Ce qui est bien – et c’est la raison pour laquelle j’adore faire des films qui sont subtilement politiques – c’est que ce sont de grandes questions auxquelles nous essayons encore de faire face. Je me sens très privilégiée d’aller au travail et d’essayer d’y penser toute la journée. Je ne viens pas nécessairement avec une réponse et je ne viens en fait jamais avec une réponse mais je pense que la seule opportunité de m’immerger dans un tel sujet est toujours un grand privilège et quelque chose que je trouve vraiment excitant. On veut toujours faire un film important. Même si c’est la plus stupide des productions, il faut toujours que ce soit important de le faire quand on y est. Mais ce qui est génial ici c’est que c’est réellement important parce que, encore une fois, nous n’avons pas trouvé les réponses à nos questions. On n’est toujours payé pareil vous savez ? Donc c’est vraiment une vraie conversation à avoir.

DS : A quel point Sally Alexander était-elle impliquée dans votre préparation du film et dans le tournage ?
KK : Elle est venue sur le tournage et je l’ai rencontrée avant. Je pense que c’est assez délicate que faire quelque chose comme ça puisque c’est basé sur des évènements réels, on a demandé l’autorisation ici et là mais ce n’était pas vraiment Sally qui a fait les interviews télé et les choses comme ça. On doit toujours prévenir les gens avant, « OK, donc c’est basé sur vous mais ce ne sera pas en fait vraiment vous ». Je pense qu’elles étaient toutes contentes que leur histoire soit racontée. C’était vraiment merveilleux de s’asseoir avec Sally. Elle est tellement intelligente, loquace, une personne extraordinaire. L’opportunité de passer quelques heures avec elle et de parler sur cette période très intéressante avec elle a été génial et une vraie aide, évidemment, pour l’interpréter.

DS : Misbehaviour est écrite par des femmes (Gaby Chiappe et Rebecca Frayn) et dirigé par une femme (Philippa Lowthorpe). Pensez-vous que l’industrie change pour le mieux ?
KK : Evidemment je ne peux pas parler pour l’industrie entière parce que j’en sais vraiment rien mais je peux parler de mon point de vue. J’ai trouvé cela très intéressant que le dernier film que j’ai fait, Misbehaviour, soit réalisé par une femme. Le prochain film dans lequel je joue est dirigé par une femme et celui pour lequel je suis en négociation après est encore réalisé par une femme. Je ne dis pas que je ne vais plus travailler avec des hommes. Je pense que tout l’industrie est subitement en train de se dire « Okay, attendez une minute, il y a des voix féminines et nous devons leur donner une opportunité. » Ce n’est jamais arrivé dans ma carrière avant d’avoir la possibilité de travailler avec trois réalisatrices d’affilées. A partir de là, je pense que ça signifie qu’il y a un changement. Je crois toujours qu’il y a des standards différents pour les femmes par rapport aux hommes. On s’attend à ce qu’elles soient parfaites, prêtes à recevoir un coup de bâton vous voyez et qu’elles n’ont aucune chance d’apprendre. Ce serait intéressant de voir ce qu’il se passerait si elles avaient la même marge de manoeuvre que les réalisateurs.

• Je vous ajoute également quelques courts extraits d’interviews donnés par Keira sur le tapis rouge et en press junket.

• La bande-son de Misbehaviour est également disponible en téléchargement légal sur Amazon. Elle a été composée par Dickon Hinchliffe à qui l’on doit Winter’s Bone et Peaky Blinders.

A très bientôt !