Votre source française sur Keira Knightley
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Bienvenue sur Magnificient, votre source française sur l'actrice britannique Keira Knightley. Vous avez pu la découvrir dans Orgueil & Préjugés, Pirates des Caraïbes ou The Imitation Game. Vous la retrouverez prochainement à l'affiche du drame Boston Strangler. Bonne visite. Marine
photo coup de coeur

23 Mar 2018
Marine

Bonjour à tous !

Je vous présente la traduction du magazine Elle Canada qui est sorti le mois dernier. La traduction ayant été réalisée par mes soins, merci de me créditer si vous la prenez.

Keira Knightley aurait aimé que quelqu’un lui apprenne l’échec. A 32 ans, voyez vous, elle est en train de choisir l’école pour sa fille. Tandis qu’elle fait le tour de ses options pour les écoles londoniennes, elle remarque une emphase excitante pour apprendre aux filles les bénéfices de ne pas réussir dès la première fois, ni même la quatrième. « Je pense que c’est merveilleux car je n’avais pas ça en tant qu’enfant, et maintenant je souffre de vouloir que tout soit parfait, déclare l’actrice avec un petit haussement d’épaules. Et en fait, les erreurs sont très importantes. »
Bien sur, étant assise ici avec l’actrice stylé sans effort dans la suite chic noire et taupe de la boutique Chanel de Londres, on pourrait être un peu railleur en entendant cela. Combien d’erreurs une femme nominée deux fois aux Oscars, qui est majoritairement une actrice rentable, féministe déclarée, et le visage de longue date des parfums Coco Mademoiselle de Chanel, a-t-elle pu faire ?
Mais, tandis que Keira Knightley s’explique dans une franchise désarmante, elle est dans la même aventure que nous tous – juste en train d’arranger les choses et faire du mieux qu’elle le peut. Tandis que nous discutons de sa performance en tant l’auteure française Colette dans un biopic éponyme (recevant actuellement des très bonnes critiques) dans lequel son personnage est capable de s’exprimer en tant que femme sexuellement libérée en se cachant derrière un pseudonyme, le sujet de comment Keira Knightley a trouvé naturellement sa voix est arrivé. « J’ai toujours su ce pourquoi je me battais, dit-elle. Mais je n’étais pas sûre de savoir comment traverser tout ça au travail. Dans des environnements très masculins, il peut être difficile en tant que femme de gérer la manière dont on est entendue et de faire entendre son point de vue. »
Ce n’est pas quelque chose dans laquelle elle était particulièrement sûre d’elle quand elle était une femme plus jeune – trop inquiète de ne pas dire « la chose parfaite » aux réunions, etc. – mais elle en fait du chemin depuis l’adolescente qui a tourné dans les succès planétaires des années 2000 avec les blockbusters Joue-Là comme Beckham et Pirates des Caraïbes.
« Quand j’ai été plus sûre de mon talent en tant qu’actrice, j’ai été plus à l’aise pour dire « En fait, je suis plutôt bonne à ça, je sais ce que je fais et j’ai une opinion qui mérite d’être entendue ». » (Cette assurance grimpante se reflète dans les risques qu’elle a pris sur ses projets à venir, qui incluent The Aftermath, un thriller dans l’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale, et une réinterprétation de la Fée Dragée dans un Casse-Noisette réimaginé).
C’est une même histoire pour les attentes de réussite sur les aspects « humains réguliers » de sa vie. Le jour ou nous nous rencontrons, c’est en fait le matin de la première nuit où sa fille a dormi sans interruption – bien que Keira Knightley tempère sa joie parentale : « et puis j’ai eu une infection de l’oreille et j’étais là, « Super ! », dit-elle d’une voix sarcastique, tu gagnes d’un côté, tu perds de l’autre. »
Keira Knightley lutte aussi pour des « gros problèmes », comme sauver la planète, presque de la même manière que nous tous, ce qui est pour ainsi dire provisoire et paresseux. Depuis qu’elle a eu un enfant, par exemple, elle pense beaucoup à la planète dont sa fille va hériter, donc elle essaie de faire baisser sa consommation de plastique et la consommation de viande de sa famille. (Elle et son mari, James Righton ne sont pas végétariens, dit-elle, mais ils ont baissé leur consommation a « environ une fois par semaine »). Elle dit que « ce n’est pas assez » mais elle refuse de se laisser battre pour autant. « Même en avoir conscience est important, dit-elle. Je n’ai jamais fait l’autruche. Je donne doucement et gentiment ma contribution. C’est un début ».

Le thème de ce numéro est « l’activisme quotidien ». Est-ce que vous faites des actions caritatives ?
Moins que je ne le voudrais. Je suis plutôt spécifiques dans les associations avec qui je travaille, j’ai fait plusieurs voyages avec Oxfam et l’Unicef pour lever des fonds. Nous sommes à une période intéressante parce que tant de gens ont conscience des problèmes dans le monde, et ça donne soudainement de l’énergie aux gens pour dire « Ok, qu’est-ce que je peux faire ? Je sens que je peux faire quelque chose. »

Mais au moins vous utilisez cette tribune pour parler de ces problèmes…
C’est une période extraordinaire grâce à ces conversations sur le féminisme et sur les femmes. Il n’y en avait pas eu avant et c’est important qu’on en ait maintenant.

Vous participez à la nouvelle campagne Coco Mademoiselle (qui montre une femme se réveillant après une fête sauvage et errer avant que l’homme dans son lit ne se réveille). Votre « personnage » dans toutes ces publicités a toujours eu une fibre féministe : elle n’est jamais celle qui chasse : elle est toujours celle qui s’en va !
Je les laisse tous derrière ! (Rires.) Je me suis beaucoup amusée et puis je suis sur la prochaine. C’est ce que j’aime.

Est-ce que vous approchez un personnage de publicité différemment d’un personnage de film ?
C’est un peu plus spontané avec la publicité – généralement je ne sais pas ce qu’on va faire avec Chanel jusque’à ce que j’arrive le matin. Et normalement avec les films, on ne doit pas être trop beau, alors que là c’est « Fais la moue autant que tu veux ! » ou « Peux-tu me faire ton meilleur regard ? ».

Est-ce que vous êtes une personne à la garde-robe parfumée ou une personne avec une signature odorante ?
L’idée de parfumer sa garde-robe est inconnu pour moi – je n’ai jamais entendu parler de ça ? Je pense qu’à cause de ce que je fais pour vivre, c’est important pour moi d’avoir des choses consistantes donc je sais que je suis au milieu de tout ça.

Est-ce que vous avez des activités créatives en dehors du cinéma ?
J’ai toujours dessiné. Bizarrement, j’ai arrêté pendant quelques années mais je viens de recommencer. Pour moi, ce que je fais créativement est public, très exposé et très critiqué. Le dessin, c’est entièrement mon truc. Personne d’autre n’a le droit de voir ! J’écoute des livres audio et je dessine.

Ca semble le paradis !
C’est un bonheur. C’est un processus très léger et on est concentré sur l’histoire. Je n’ai jamais pu méditer mais c’est plutôt une méditation pour moi. C’est vraiment sympa. J’écoute en ce moment The Beauty Myth de Naomi Wolf. J’ai réalisé que j’avais ce livre sur ma tablette et que je ne l’avais jamais lu. Avant ça, c’était The Silk Roads par Peter Frankopan et avant ça encore, c’était Sapiens de Yuval Harari.

J’espérais que vous me disiez quelque chose comme « Jilly Cooper » !
En fait, depuis que j’ai eu mon enfant, j’ai remarqué que lire m’endormait. Je lis beaucoup donc j’ai trouvé des livres sur des cassettes comme quand j’étais petite. Je me suis dis « Il y a tous ces livres que je voudrais lire mais je sais que je vais m’endormir en cinq secondes ». Maintenant je peux les écouter et c’est génial.

Est-ce que vous avez d’autres indulgences comme la grasse matinée ?
La grasse matinée n’arrive jamais. C’est une terre très très lointaine que je ne peux encore imaginer. Mais le vin sauve tout ! Je pense que tout mon argent part dans la bonne nourriture et dans le bon vin. On a une très bonne épicerie à côté de chez nous.

Est-ce que vous allez de temps en temps dans un spa ? Vous avez dit dans le passé que vous étiez un peu garçon manqué.
Mon travail est que des gens touchent constamment mon visage donc sur mon temps libre, je ne fais rien en général. Je ne veux même pas coiffer mes cheveux.

J’ai lu que vous fonctionnez beaucoup de manière introvertie. Vous faites des choses mais après vous avez besoin de rentrer dans votre grotte. Est-ce bien cela ?
C’est exactement ça. Mon jardin derrière ma maison est mon domaine calme. J’ai besoin d’avoir mon espace.

Y a-t-il un personnage que vous avez interprété qui est resté en vous ?
Non. Durant le tournage, ils sont vraiment avec moi et puis le dernier jour – totalement partis. C’est un peu comme un parfum : on le porte, on l’aime et puis on passe à autre chose.

Vous devez avoir beaucoup de projets qui vous arrivent. Comment est-ce que vous choisissez ceux que vous voulez faire ?
Ce sont les tripes, totalement par instinct. La réponse est que je n’ai aucune idée. Souvent une première chose arrive après la dernière… mais souvent c’est un simple « oui » ou « non » quand je suis à la fin du script. Si je dois y repenser, je me dis « oh et bien c’est un non alors ».

Vous êtres très décisive alors.
Ou alors un peu stupide ? C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour gérer ça. C’est en général juste ce qui m’intéresse sur le moment. Je ne sais pas ce qui va m’intéresser dans le futur ce qui me rend horrible pour travailler avec mes agents.

Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez dire à votre propre personne à 16 ans ?
Je dirais d’être un peu plus amusante. J’étais terriblement sérieuse. Je n’étais pas une adolescente naturelle. Je trouvais tout très inconfortable et ma vingtaine a été au début très confuse. Je cherchais toujours à être parfaite et à être aimée. Et tout a changé à 25 ans. Et je ne sais vraiment pas pourquoi. Je pense que c’était chimique. J’étais juste là « Tout va bien ». Ce qui s’est passé, je pense, c’est que je me suis rendue compte que la vie était faite d’erreurs.

Ce serait épuisant sinon.
Et totalement impossible, en plus.

Autre bonne nouvelle : Colette devrait sortir en France début 2019 🙂
A très bientôt !